La notion d’« anonymat » est souvent mise en exergue lorsqu ’il s’agit d’ouvrir un compte bancaire offshore. Mais, doit-on réellement se voiler la face pour devenir le propriétaire d’un compte à l’étranger ?
Un compte bancaire offshore non anonyme existe-t-il ?
Les détracteurs de l’offshoring ont tendance à penser qu’un compte bancaire offshore est toujours anonyme. Ceci est faux. Il existe bel et bien un compte qui dévoile l’identité réelle de son propriétaire. C’est le compte bancaire offshore personnel.
Comme son l’indique, il s’agit d’un compte portant le nom propre au client, son adresse de résidence. Il est ouvert hors du pays de résidence de son détenteur. Son existence doit être déclarée à l’administration fiscale de son domicile ainsi que dans la juridiction étrangère.
En déclarant le compte, le propriétaire se doit de se conformer aux règles administratives et fiscales s’appliquant aux détenteurs d’un compte bancaire. Il doit notamment verser un impôt sur le revenu. Ce qui n’est pas toujours au goût de tout le monde.
Pour bénéficier d’un minimum d’anonymat envers le fisc, l’astuce est de ne pas ouvrir un compte dans une banque filiale de celle de son pays ou dans un établissement étranger ayant une agence sur son lieu de résidence. Dans le cas où le client dispose d’un compte bancaire offshore d’une même entité bancaire, il sera dans l’obligation de déclarer l’existence du compte ainsi que les revenus monétaires qui vont avec. De plus, il peut perdre certains de ses avantages en offshore dont un faible taux d’imposition.
Comment garder complètement l’anonymat de son compte offshore ?
Tant que le compte bancaire reste privé, il sera toujours possible de connaître celui qui se cache derrière. La solution pour préserver l’anonymat est de créer une société offshore. L’intitulé du compte bancaire sera ensuite celui du nom de l’entreprise étrangère.
Cette technique est efficace notamment pour ceux qui veulent profiter de leurs profits générés en offshore tout en gardant secret leur identité. Pour ne pas attirer l’attention de l’autorité fiscale, certaines précautions sont toutefois de mise lors des transactions monétaires. Au moment de l’ouverture, il faudra notamment s’assurer que la banque offshore ne soit pas une filiale d’un établissement bancaire à l’étranger et vice versa. Sans quoi, tous les mouvements financiers du compte seront facilement repérés par l’administration fiscale.
Il faudra notamment éviter d’envoyer depuis l’étranger des transferts élevés. Ces transactions sont toujours vérifiées. Pour ne pas semer le doute, il faudra départager les fonds et faire des virements progressifs.
Il est aussi plus judicieux de rester prudent lors de l’utilisation de sa carte bancaire offshore. Les paiements et les retraits ne doivent pas être très élevés. En cas de doute, mieux vaut confier les transactions importantes à des professionnels dans la finance offshore.
Pour terminer, on peut dire qu’il est possible de dévoiler la véritable identité du propriétaire d’un compte offshore. Cela a impact sur la situation fiscale du détenteur qui est soumis à une double imposition (dans son pays et dans la juridiction offshore). L’ouverture d’un compte bancaire à l’étranger reste donc un choix réfléchi.